Triple Gêne

Ô Spectateur impie, voyeur de ce drame figé
Ouvre ton oeil et suis les regards
Suis la chair qui coule comme un fluide
Ses méandres contrariés qui racontent sa chute.
Les yeux indiquent quels chemins suivre
Les mains rejoignent les périls
À chaque étape, une énigme
Autant de tâches à décrypter.
apprends à lire entre les lignes,
Les lignes de vie qui se contractent
Du globe céleste au fétide Barathre.


Dans une aura de cul béni
La mère de toutes scrutent ses oies
Juge et châtie selon ses lois
Au dessus d'elles, pétrit et façonne
La glaise issue de ses entrailles
Et dont les rebuts maculent les combles.
Trium Tyran Tout-Puissant
Cerbère matriarche avide
Qui d'âge en âge se répercute et reproduit.

Tu me nourris et tu me tues
Comme avant moi on t'a contrainte.
Avec ta mère tu fusionnes
Quand de mon hôte je me décharge
Quand de mon autre je me déchire
Et tue mon double, ma soeur et fille
Mettant un terme à ce carnage

Le premier et dernier lit
Ne peuvent contenir les contorsions que d'un seul corps,
L'autre tombe du nid.
Nées dans la tombe on donne la vie pour prendre la mort
Qui laisse son sceau comme une tâche de naissance
Un rébus cynique, stigmate de la mémoire
Un mélanome invasif, cancer péremptoire.